M.Nicolas arbres Mort ou bois sec en milieu urbain

M.Nicolas arbres Mort ou bois sec en milieu urbain

Un tronc (debout ou couché) ou n’importe quel élément ligneux mort tombé ou laissé au sol (branche, branchette, écorce, racine, tronc…) abritera des communautés d’espèces très différentes selon l’essence, l’âge et la partie concernée de l’arbre ainsi que le contexte écologique (biogéographique, microclimatique, isolement écologique, pollution, etc.).

Un premier classement différencie le bois mort (tronc ou branches morts, mais « pleins ») et les cavités formées dans le bois mort ou sénescents ou « sur-âgé », qui constituent deux milieux et habitats très différents.

Les écologues classent aussi le bois mort selon son âge ou plutôt selon son état de décomposition, chaque état correspondant à un habitat et à des communautés saproxylophages différentes. Au sein de ces communautés quelques espèces sont relativement généralistes et ubiquistes, mais la plupart sont spécialisées dans une catégorie ou sous-catégorie particulière de bois mort. Ceci explique que les scientifiques cherchent à classer le bois mort selon une typologie de plus en plus affinée et partagée (en cours de construction ; de nombreuses espèces saproxylophages étant mal étudiées ou encore inconnues de la science, même en Europe).

Les bois morts sont par exemple aussi classés selon l’essence ,leur origine, leur positionnement dans l’espace, leur contexte et/ou selon leurs fonctions écologiques.

En forêt, l’arbre est d’abord bien souvent une source de revenu et un objet de production. Planté, aidé dans sa jeunesse, dégagé, élagué ou favorisé face à ses voisins, il est bien souvent un objet précieux pour le forestier qui souhaite obtenir du bois de qualité.

Mais il faut de la patience, laisser l’arbre s’inscrire dans l’histoire,les cernes se dessiner au fil des années et laisser à l’arbre le temps de devenir cet être majestueux qu’il est si agréable d’admirer en forêt. Il faut ainsi des dizaines d’année pour voir un douglas devenir ce bel arbre apte à mener notre regard vers le ciel, près de 200 ans pour qu’un chêne devienne l’arbre magique de nos forêts françaises. Autant d’année pendant lesquelles les forestiers vont être à son chevet pour lui donner une forme, pour lui faire de la place… autant d’années aussi pendant lesquelles l’arbre sera source de vie, donnant de la nourriture aux chevreuils, sangliers, écureuils ou oiseaux, apportant de la matière organique aux insectes décomposeurs du sol… L’histoire de l’arbre comme une base de la vie de forêt et des écosystèmes parfaitement illustrer, des pages qui se tournent continuellement et de nombreux services rendus tout en fabricant du bois. L’arbre ne produit plus que du bois pour le propriétaire mais devient également producteur d’oxygène, de pluie, d’humus, stabilisateur des sols, protection naturelle contre les avalanches… Et on se met à l’aimer cet arbre qui compose la forêt, cet arbre matériau futur de nos maisons mais aussi source d’une forêt vivante riche et enchantée…

Seulement voilà… Il arrive parfois qu’un jour, l’arbre meure. De vieillesse pour le plus chanceux qui finit par dépérir, plus souvent à cause de la foudre qui le frappe, parfois suite à une sécheresse comme en 2003, encore à cause d’insectes qui l’attaquent comme le bostryche, peut-être aussi sur un coup de vent terrible qui le brise… Et on pourrait croire l’histoire terminée, un arbre devenu inutile, un arbre sec dénaturant un paysage, une quille restante après une coupe, un bois mort ne valant plus rien, un bois guîté et percé de trous de pic devenu invendable. Cela ressemble à la fin d’un règne, le roi de la forêt n’est plus, voici venu la fin d’une belle histoire… et pourtant, ce n’est qu’une page qui se tourne, la forêt s’adapte, et de plus rien, l’arbre redevient unique et sa mort n’est plus que le début d’une nouvelle vie.

L’arbre encore debout devient l’hébitat de nombreux oiseaux. il devient également la nourriture de nombreux insectes xylophages et mangeurs de bois. Et la seconde vie de l’arbre, même si elle n’a plus de valeur économique, devient pour l’environnement, aussi fécond que la première. Au fil des saisons et de l’année, le bois se déssèche, l’écorce tombe, l’arbre perd ses défenses et le pourrissement commence. C’est le début d’une agitation fébrile et l’abre devient un véritable hôtel pour une multitude d’organismes. Les champignons vont profiter de l’absence de mécanismes de défenses du bois pour s’installer. Microscopiques ou bien visibles, ils vont lentement favoriser la dégradation du bois. De nobreux insectes et petits invertébrés vont également profiter de l’aubaine. Coléoptères, papillons, guêpes, vers et larves de toutes sortes viendront ici trouver leur nourriture et participer au recyclage de la matière organique. Les pics et autres oiseaux insectivores viendront se nourrir des larves et de ces autres insectes soudainement apparus et surtout en hiver, ils trouveront ici un garde manger important. La chouette trouvera un nid dans l’une de ces cavités et fera son refuge de cet arbre. La sitelle Torchepot, oiseau de nos forêts facilement reconnaissable, se servira, elle aussi de cet arbre en adaptant l’entrée du trou d’un pic à sa taille avec de la boue. Les mésanges, torcol eu autres oiseaux de nos forêts profiteront de l’aubaine de ces cavités. la martre elle même animal discret, cousine de la fouine, deviendra la locataire potentielle d’une de ces cavités forestières pour y élever sa nichée ou simplement s’y reposer. Encore, les chauve-souris, toutes protégées en France, seront également fort intéressées par ces habitats naturels pour hiberner ou pour y constituer un refuge dans lequel adultes et jeunes seront en sécurité.

 

Au total, c’est environ 35 espèces de mammifères, 20 espèces d’amphibiens et de reptiles, de très nombreux gastéropodes, champignons et végétaux qui utilisent l’arbre mort debout ou gisant durant une partie de leur vie. 1000 à 3000 espèces d’insectes vivent également uniquement du bois mort et permettent ainsi la décomposition du bois et l’enrichissement de la litière forestière.

La mort aura donné la vie et cet arbre devenu inutile économiquement trouvera une nouvelle raison d’être encore tout aussi importante, la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité. Pour autant bien sûr qu’il ne soit pas, comme cela fut souvent le cas…coupé.

Car il y a peu encore, la conservation des arbres morts en forêt était, considérée comme une négligence. Dans les communes, il se disait alors que le garde forestier ne faisait pas son travail. De fait, les arbres morts étaient systématiquement coupés ou finissaient rapidement au feu. De même il fallait systématiquement les ôter de la forêt pour éviter que ne se propage les insectes et les maladies. De vieilles idées reçues mais qui persistent encore aujourd’hui et qui empêchait à l’arbre d’avoir sa seconde vie. Aujourd’hui heureusement, les mentalités évoluent. De nombreuses études sont venues montrées l’intérêt de l’arbre mort et sa richesse. Ces même études ont mis fin à de nombreuses idées reçues sur la propagation des maladies et les risques sanitaires, les espèces d’insecte qui se nourrissent par exemple de bois mort ne s’attaquant pas aux arbres sains. Le maintien de la biodiversité est également devenu l’un des grands enjeux de ce siècle… Si bien que désormais, des arbres morts sont conservés en vue de favoriser les organismes vivants du bois mort et ainsi la biodiversité. Certains pays même comme la Finlande, cherchent aujourd’hui à fabriquer du bois mortétêtant les arbres ou en les annelant pour laisser des arbres de 4 à 5 mètres sur pied dans les zones de coupes. En moyenne, il faudrait ainsi laisser 2 à 5 arbres morts ou à cavité à l’ha en forêt voire même quelques îlots de vieillissement où on laisserait les arbres vieillir et dépérir naturellement pour maintenir la biodiversité forestière.

Cela permettrait également de redécouvrir et de revoir une partie de la faune et de la flore de nos forêts. Espérons aussi qu’ainsi, en France comme ailleurs, le regard sur l’arbre mort changera, qu’il apparaîtra sous un jour nouveau et qu’au cours de promenade, l’arbre mort sera considéré et observé comme un arbre de vie. Notre zone d’intervention dans les Bouches-du-Rhône région paca : La Fare-Les-Oliviers travaux nacelle coudoux elagueur arboriste grimpeur Berre-l’Étang élagage et abattage velaux taille de haies ventabren débroussailler eguilles debrouissalage  Aix-en-Provence entreprise d’espaces verts  calas évacuation recyclage bois végétaux cabries pins à abattre saint cannat arbre mal placé  Salon-de-Provence coupe une branche Lançon-Provence grans cornillon confoux saint chamas miramas istres Rognac vitrolles bouc bel air septièmes les vallons plan de campagne les Pennes Mirabeau châteauneuf les Martigues ensues la redonne le Rove carry le rouet sausset les pins Gignac la nerthe Marignane saint Victoret …ect